Et bien, voilà un bout de temps que Bartholomew ne s'était pas vu attribuer une mission. Il faut dire qu'il n'en avait guère le temps depuis sa récente promotion au rang d’Amiral. La grande partie de ses dernières activités consistait à gérer la masse de paperasse qui correspondait à son ascension à ce haut rang d'officier de la Marine. Et oui, toute médaille à son revers qui, dans 95% des cas, se trouve être inintéressant En sortant de la base de la Marine de MarineFord, Bartholomew examinait l'ordre de mission. Il s'agissait de capturer un équipage de pirates qui faisait des siennes depuis un bout de temps dans les environs, et qui commençait à se montrer agaçant. En effet, ils prenaient un malin plaisir à dépouiller le moindre commerce qui se trouvait sur le chemin, ou non. Il était nettement souligné de ne pas tuer le capitaine, et si possible, ses suivants, dans le but de l'interroger. Il semblerait que l'équipage fasse partie d'un cartel sévissant sur Grand Line, que les forces de la Marine essayent de démanteler, et d'envoyer au trou les capitaines et les têtes pensantes de l'organisme. Enfin, pour le moment, Bartholomew devait partir sur-le-champ pour Whiskey Peak, s'occuper de l'équipage d'un capitaine dont la tête était mise à prix à 20.000.000 Berrys, ce qui lui ferait un peu d'argent de poche pour les jours à venir. Il demanda à faire préparer son bateau, et embarqua avec lui dix hommes de sa garde personnelle. Une fois que le bateau avait pris la mer, l’Amiral resta sur le pont, scrutant l'horizon, quand un marin vint lui demander :
- Bart-Sama, nous avons un cap ?
- Oui, nous en avons un. Cap sur Vacation Island soldat, prévenez-moi quand nous arriverons.
- Oui, monsieur !
Bart alla s'exiler dans sa cabine, se laissa tomber dans un fauteuil et attendit patiemment que le temps passe. Par les hublots, il observait la mer, et se demandait depuis combien d'années il ne s'y était pas baigné. Pour qui aime la mer, détenir les pouvoirs d'un Fruit du Démon est source de chagrin, mais avec le temps, il avait apprit à s'y faire. Après quelques heures de voyage, un soldat vint frapper à la porte de sa cabine, lui indiquant qu'ils étaient arrivés à destination, et que le navire pirate avait été repéré dans un mouillage non loin de là. Bartholomew se leva alors, sorti, et réuni ses soldats sur le pont. Il s'agissait là de braves hommes, qui s'étaient portés volontaires pour cette mission. L’Amiral donna alors ses ordres. Cinq hommes iraient aborder le bateau, et tenter de faire prisonnier les pirates présents pour le garder, tandis que trois resteraient sur le navire. Il irait lui-même, accompagné de deux hommes, à l'endroit en ville où il était certain de trouver le capitaine pirate et quelques uns de ses subordonnés : la Taverne. Depuis le port, où il avait accosté, il ne fallait que quelques minutes pour parvenir à la taverne. Il remarqua très vite que plusieurs enseignes avaient été mises à sac, que des étalages jonchaient le trottoir, et que des gens étaient assis à même le sol, dans la rue, la mine sombre. L’Amiral s'arrêta devant une jeune fille qui pleurait, seule dans un coin. Il alla vers elle, faisant signe à ses hommes de s'arrêter, et s'agenouilla. Il lui prit alors les mains, et la regarda avec un léger sourire aux lèvres.
- Bonjour...dis-moi, que fais-tu ici toute seule ?
- J..j..je..Qu..qui êtes-vous ?
- Oh, pardon, je me suis pas présenté : je me nomme Bartholomew. Je suis de la Marine.
- L..l..la Ma-Marine ?
- Oui, c'est bien cela. Où est ta maman ?
- Là-dedans, dit-elle en pointant la taverne du doigt.
- Les pirates la retiennent ?
- O..oui...ils ont dit...ils ont dit qu'elle allait jouer avec eux...
- Je vois. Écoute petite, je vais ramener ta maman. Reste-là. Toi, veille sur elle, dit-il à l'un de ses hommes.
D'un pas assuré, Bartholomew se dirigea tout droit vers la taverne, et ouvra la porte dans un claquement très net. D'un seul coup, tous les visages se tournèrent vers lui, sur le palier, auréolé de la lumière du jour, son subalterne derrière lui. Il fit deux ou trois pas afin d'entrer pleinement dans la propriété, et scruta les alentours. D'ordinaire, on aurait pu penser que la taverne était propre, bien ordonnée, et remplie de joie et de conversations animées. La scène qui s'offrait aux yeux de L’Amiral présentait un sol crasseux recouvert de verre brisé, des tables défoncées et des chaises éventrées, des douilles de balles un peu partout, des civils ensanglantés évanouis dans les coins, des tonneaux de rhum vides de toute substance, et un groupe de sept pirates assis en demi-cercle, face à une table sur laquelle se tenait une jeune femme quelque peu amochée, les mains et les pieds ligotés. D'un coup d'oeil, Bartholomew vit qu'ils étaient seuls dans le bar. Du moins les seuls éveillés. Rassuré, il constata que personne n'était mort, du moins de ce qu'il pouvait en voir. Il pensa alors au reste de ses hommes. Selon le décompte, il en restait trois sur le navire. Et lui avait envoyé cinq hommes. Ils ne devraient pas avoir trop de mal. Se reconcentrant sur les pirates, il repéra le capitaine à son chapeau, et à sa position centrale. Globalement, ils étaient tous surpris. Ils avaient la main sur leurs sabres, et leurs pistolets étaient disposés sur le comptoir du bar, hors de leur portée. Le capitaine prit la parole.
- Un officier de la Marine, voyez-vous cela ! Et que nous vaut une telle visite ?
- Vous allez me suivre, de gré ou de force, en commençant par relâcher cette pauvre femme.
- Tu sembles bien sûr de toi, bonhomme. Tu oublies que nous avons du renfort non loin...
- Je sais. Mes hommes s'occupent de votre bateau, n'ayez crainte.
- Quoi ?! Mon bateau ?!
- Je vous demanderais bien de ne pas opposer de résistance, mais ce serait inutile n'est-ce pas ?
- Et comment !! Tous dessus les gars, tuez-les ! Tuez-les et nous serons toujours plus craints !
Deux soldats se ruèrent frontalement vers les deux Marines, tandis que quatre autres couraient au comptoir, vers les pistolets. D'un geste de la main, Bartholomew commanda à son soldat de courir au comptoir, tandis que lui-même se prépara au combat. Le premier pirate tenta de l'embrocher à l'aide d'une paire de dagues, que l’Amiral para sans trop de difficulté. Le second arrivé à sa hauteur, opta pour une taille de l'abdomen. Bartholomew sauta pour esquiver, et décocha un coup de pied dans la mâchoire du pirate, qui tituba en arrière. De son coté, son équipier avait mis K.O un pirate, et avait déjà prit une balle dans l'épaule. Bart assainit un coup de poing dans le nez du deuxième pirate, le mettant à terre pour un moment, et surprit alors un pirate pointer du pistolet son soldat, dans le dos. Il tendit la main, créa une lance de flamme, et d'un mouvement du bras, l'envoya sur le pirate. Le coup de pistolet fut alors dévié de son objectif, et alla toucher un de ses confrères dans l'omoplate. Il ne restait plus qu'un pirate ainsi que le capitaine, qui eut un rictus de stress en se rendant compte du pouvoir du fruit du démon de l’Amiral. Bartholomew conseilla qu'ils se rendent mais ils se contentèrent de charger. L’Amiral, de deux mouvements successifs et rapides, mit hors d’état de nuire le premier pirate, puis se dirigea vers le capitaine, tandis que son subalterne le tenait en joue à l'aide d'un fusil.
- Rends-toi.
- Hmm...Immonde Marine, je préférerais crever sur place.
- Tu as de la chance, tu dois vivre.
Et sur ces mots, Bartholomew frappa violemment le capitaine dans la nuque, ce qui eut pour effet de l'évanouir. Il alla ensuite libérer la jeune femme, et lui expliqua que sa fille était dehors. Il sorti, l'amena jusqu'à son enfant, puis les laissa après s'être assuré que tout allait bien pour elles. Il fit signe à ses hommes d'emmener les pirates, et il prit en personne le capitaine par le col, le trainant jusqu'à son navire. Il y trouva ses cinq hommes sur le pont, trois pirates ligotés à leurs pieds. Approuvant d'un signe de tête, l’Amiral Bart annonça à ses hommes :
- Bon travail messieurs. Nous rentrons. Cap sur le QG.
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